La mairie

La mairie, située place Pierre et Marie Curie (autrefois, place de la Mairie), a été construite en 1887, l’architecte était Monsieur DUBREUIL.
Auparavant,
la mairie se tenait dans une salle prise en location ainsi que
l’attestent les budgets communaux portant une dépense annuelle de 30,
puis de 40 francs pour le loyer.
Il en fut ainsi jusqu’en 1840,
époque à laquelle le département pourvut la commune d’un bâtiment situé
en face de l’entrée principale de l’église Saint-Éloi pour en faire une
mairie à condition d’en fournir l’ameublement.
Dans sa séance du 2
septembre 1884, le conseil municipal adopta les plans d’un nouvel
édifice plus vaste devant accueillir l’école des garçons, celle des
filles et le bureau de poste. Il vota un crédit de 87 406,62 francs
réparti comme suit :
– mairie : 23 822,54 francs
– écoles : 63 584,08 francs
Comme
souvent, une fois achevés, les travaux s’élevèrent à une somme
supérieure à ce qui était prévu. Le décompte définitif fut approuvé par
le conseil le 26 février 1888 et arrêté à 96 764,66 francs.
Le
nouveau bâtiment, construit en pierre meulière et briques abritait la
mairie, les écoles et les bureaux de la poste et du télégraphe.
Le
pavillon central comprenait au rez-de-chaussée : le secrétariat, le
logement du concierge, la salle du conseil ; au premier étage : le
logement de l’instituteur-secrétaire de mairie et celui de
l’institutrice.
L’aile gauche contenait : au rez-de-chaussée, une
classe de garçons et le bureau de poste ; au premier étage, le logement
de l’instituteur adjoint et une seconde classe de garçons.
L’aile
droite se composait, au rez-de-chaussée : d’une classe de filles et de
deux classes enfantines ; au premier étage, d’une seconde classe de
filles et de logements d’institutrices adjointes.
La bibliothèque municipale publique, fondée en 1881, occupait une salle de la mairie en 1897.
En 1897, la municipalité décida d’ajouter une aile de bâtiment affectée à l’école des filles et à l’école maternelle en prévision de l’accroissement de la population scolaire suite à la construction de la prison. Elle décida également de la construction d’une salle du conseil et des fêtes, attenante à l’arrière du bâtiment central, d’une longueur de 20 mètres sur 9 mètres de largeur.
Des agrandissements successifs ont transformé la mairie :
– en 1898 et 1899 (l’architecte était alors Monsieur THOUMY et le maire, Auguste DAIX).
– puis, surélévation de 1951 à 1954 et en 1974.
– enfin, extension en 1977 qui lui donna son aspect actuel.
Toutes ces transformations, entreprises en fonction de l’accroissement parfois très rapide de la population, ont permis d’étendre peu à peu, les services administratifs municipaux à l’ensemble des bâtiments obligeant d’abord les écoles puis le bureau de poste et enfin, la bibliothèque, à s’implanter ailleurs.
Des
groupes scolaires furent édifiés près des immeubles et résidences
nouvellement construits dans différents quartiers de la ville.
Le
nouvel Hôtel des Postes fut inauguré en 1972, situé à l’angle de la rue
Auguste Daix et du boulevard Jean Jaurès. La bibliothèque fut inaugurée
en 1977 s’installa rue Maurice Ténine.
De
nombreux aménagements intérieurs ont accompagné ces changements
répondant aux besoins d’une population qui a connu plusieurs phases
d’accroissement spectaculaire :
En 1886, on recensait 615 habitants, 853 en 1896 et 2 379 en 1901 après la construction de la prison. Puis,
– en 1946, 8 734 habitants (dont 4 427 à la prison),
– en 1957, 10 181 habitants (période ou débute l’urbanisation accélérée)
– en 1975, 28 528 habitants (soit presque le triple sur 20 ans)
Si, de nos jours, l’Hôtel de ville se trouve décentralisé par rapport à l’ensemble du territoire communal, c’est en raison de la poussée urbanistique des années soixante car les terrains constructibles étaient plus nombreux au nord de Fresnes.
Pour rapprocher l’administration des habitants du nord de la ville, la municipalité décida, en 1971, d’implanter une mairie-annexe, rue Emile Zola. Cette expérience ne dura que quelques années faute d’une fréquentation suffisante. Il en fut de même pour le bus aménagé en mairie-annexe, qui se déplaçait dans différents quartiers de la commune.
Dans le cadre de la rénovation du centre-ville, la municipalité envisagea la construction d’une cité administrative afin de regrouper autour de la mairie, tous les services des administrations implantées à Fresnes (jusque-là, de façon assez précaire dans des préfabriqués), pour faciliter les démarches et l’accueil du public.
C’est
ainsi qu’en janvier 1989, le maire de l’époque, Gabriel Bourdin
inaugurait le Centre administratif, aboutissement de longs efforts pour
rendre réalisable ce projet.
Le Centre regroupe la Sécurité sociale,
la Police, la Perception et la circonscription de la DASS. Ces
administrations ne dépendent pas de la commune, c’est leur
administration de tutelle qui est responsable de leur hébergement mais
la municipalité a privilégié l’amélioration du service public en
réalisant ce centre.