Entreprises

Documents commerciaux d’une entreprise individuelle

Les documents commerciaux d’une entreprise individuelle regroupent l’ensemble des documents utilisés dans le cadre de ses relations commerciales, que ce soit pour prospecter, vendre ou gérer ses échanges avec ses clients et partenaires. Ces documents comportent des informations obligatoires et doivent être conservés entre 5 et 10 ans selon la nature du document.

    Les documents commerciaux doivent impérativement comporter différentes mentions obligatoires. L’objectif est de garantir la transparence des relations entre l’entreprise individuelle et ses clients et/ou partenaires.

    Les mentions à faire figurer sont différentes selon le document commercial :

    Pour être valable, une facture doit comporter plusieurs mentions obligatoires ainsi que certaines mentions particulières selon les cas.

    Les mentions suivantes sont communes à toutes les factures et doivent obligatoirement apparaître :

    Mentions générales obligatoires pour toutes les factures

    Mentions obligatoires

    Précisions

    Date de l’émission de la facture

    Date à laquelle la facture est émise

    Numéro unique de la facture

    Numéro unique à chaque facture, basé sur une séquence chronologique et continue

    Date de la vente ou de la prestation de services

    Jour effectif de la livraison ou de la fin d’exécution de la prestation (ou date à laquelle est versé l’acompte)

    Identité du vendeur ou du prestataire de services

    • Nom et prénom de l’entrepreneur individuel précédé ou suivi de la mention «  Entrepreneur individuel ou EI  »

    • Adresse

    • Numéro Siren

    Attention : si l’entreprise est en cours d’immatriculation, la facture doit être établie au nom de l’entreprise, avec la mention «  Siret en cours d’attribution  », et non au nom du créateur, sous peine de rejet de la déduction de la TVA.

    L’adresse de facturation doit apparaître sur la facture si elle est distincte de l’adresse de domiciliation de l’entreprise.

    Identité de l’acheteur ou du client

    • Si le client est une entreprise : nom de l’entreprise (nom complet si entrepreneur individuel ou dénomination sociale si société)

    • Si le client est un particulier : nom complet, adresse du client (sauf opposition pour un particulier) et adresse de facturation (si différente de celle du client)

    Numéro du bon de commande

    Lorsqu’il a préalablement été établi par l’acheteur

    Numéro individuel d’identification à la  TVA  du vendeur (ainsi que celui du du client professionnel s’il est redevable de la TVA)

    Sauf pour les factures d’un montant total  HT  inférieur ou égal à 150 €

    Désignation du produit ou de la prestation

    • Nature, marque, référence des produits

    • Si prestation : matériaux fournis et main d’oeuvre

    Décompte détaillé de chaque prestation et produit fourni

    Quantité, dénomination précise, prix unitaire HT, taux de TVA applicable (ou mention du bénéfice d’exonération de TVA, le cas échéant)

    Somme totale  HT  et  TTC  à payer

    Préciser la majoration éventuelle de prix (frais de transport ou d’emballage par exemple)

    Réduction de prix

    Rabais, ristourne, ou remise acquise à la date de la vente ou de la prestation de service et directement liée à cette opération, à l’exclusion des escomptes non prévus sur la facture

    Date à laquelle le règlement doit intervenir

    Il faut également mentionner les conditions d’escompte en cas de paiement anticipé. En cas d’absence d’escompte, mentionner sur la facture «  Escompte pour paiement anticipé : néant  »

    Taux de pénalités de retard

    En cas de non-paiement à la date de règlement (les pénalités de retard sont exigibles sans qu’un rappel soit nécessaire)

    Mention de l’indemnité forfaitaire de 40 €

    Pour frais de recouvrement, en cas de retard de paiement : ne peut être réclamée que par un client professionnel

    Lorsque la facture est adressée à un particulier, elle doit mentionner l’existence et la durée de la garantie légale de conformité d’au moins 2 ans.

    La mention concerne les biens vendus appartenant à l’une des catégories suivantes : appareils électroménagers, équipements informatiques, produits électroniques grand public, appareils de téléphonie, appareils photographiques, appareils dotés d’un moteur électrique ou thermique, destinés au bricolage ou au jardinage, jeux et jouets y compris consoles de jeux vidéos, articles de sport, montres et produits d’horlogerie, articles d’éclairage et luminaires, lunettes de protection solaire et éléments d’ameublement.

    Des mentions particulières s’ajoutent aux mentions obligatoires dans certains cas :

    Mentions particulières

    Cas d’application

    Mentions particulières

    Si le vendeur ou prestataire est membre d’un centre de gestion ou d’une association agréée

    «  Membre d’une association agréée, le règlement par chèque et carte bancaire est accepté  »

    Si le vendeur est soumis au régime de franchise en base de TVA

    «  TVA non applicable, art. 293 B du code général des impôts  »

    Si l’acquéreur ou le preneur est redevable de la TVA

    «  Auto-liquidation  »

    En cas d’achats de produits ou d’équipements électroniques ou de meubles

    Éco-participation  DEEE 

    En cas d’acquisition d’un support d’enregistrement

    Rémunération pour copie privée (RCP)

    Si le client produit lui-même la facture à la place du vendeur ou du prestataire

    Auto-facturation

    Dans le cadre de la généralisation de la facturation électronique, les grandes entreprises et les  ETI  devront, à partir du 1er septembre 2026, intégrer 4 nouvelles mentions obligatoires sur leurs factures. Les  PME  et les micro-entreprises seront concernées à leur tour à compter du 1er septembre 2027).

    Les mentions sont les suivantes :

    • Numéro Siren du client (s’il s’agit d’une entreprise)

    • Adresse de livraison des biens si elle est différente de l’adresse du client

    • Information relative à la nature des opérations facturées doit préciser si celles-ci consistent exclusivement en des livraisons de biens, exclusivement en des prestations de services, ou en une combinaison des deux

    • Mention «  Option pour le paiement de la taxe d’après les débits  » si le prestataire a opté pour le paiement de la taxe d’après les débits

     Généralisation de la facturation électronique 

    Direction de l’information légale et administrative (Dila) – Premier ministre

      Le contenu des conditions générales de vente dépend de la nature du client (professionnel ou particulier).

      Attention : un client professionnel peut être assimilé à un consommateur s’il remplit les 3 conditions suivantes : entreprise de 5 salariés maximum, la vente ou la prestation de services n’entre pas dans le cadre de son activité principale et elle est conclue à distance ou hors établissement (salons, foires, etc). Dans ce cas, ce sont les mentions obligatoires applicables aux clients particuliers qui s’imposent.

      Les CGV ne sont pas obligatoires entre professionnels. En revanche, si elles existent et qu’un client professionnel en fait la demande, l’entreprise est tenue de les communiquer.

      1. Mentions obligatoires

      Les CGV doivent alors obligatoirement comporter les informations suivantes :

      • Conditions de vente du bien (toutes les informations concernant les modalités de transfert de propriété du bien, les conditions de livraison en cas de vente à distance ou encore les différentes garanties) et/ou exécution de la prestation de service (toutes les informations concernant la date d’exécution de la prestation).

      • Éléments de détermination du prix : barème des prix unitaires et éventuelles réductions de prix (rabais, remises, ristournes, etc.) : les prix peuvent être indiqués  HT  ou  TTC . En pratique, il est préférable d’indiquer un barème comportant des prix HT, afin d’être en concordance avec les règles de facturation qui imposent l’indication d’un prix unitaire HT. Concernant la durée de validité du prix, elle peut être fixée librement.

      • Conditions de règlement (conditions dans lesquelles le client doit payer) :

        • Délais de paiement : il n’est pas obligatoire d’indiquer le délai de paiement. Toutefois, en l’absence d’éléments concernant les délais de paiement, le prix doit être payé le 30e jour suivant la date de réception du bien ou d’exécution de la prestation. Ces délais peuvent être fixés librement par les parties, mais le délai indiqué devra respecter les plafonds légaux soit 60 jours maximum à compter de la date d’émission de la facture, ou 45 jours fin de mois si ce délai est expressément convenu entre les parties et ne désavantage pas de manière excessive le vendeur. S’agissant d’une facture périodique, le délai de paiement ne peut en revanche dépasser 45 jours à compter de la date d’émission de la facture.

        • Retards de paiement : les modalités d’application et le taux d’intérêt des pénalités dues en cas de retard de paiement doivent impérativement figurer dans les CGV. Le montant de l’indemnité forfaitaire pour les frais de recouvrement ( 40 € ) obligatoirement due dès lors que le paiement intervient après la date indiquée sur la facture.

        • Les conditions d’escompte doivent figurer dans les conditions de règlement si elles sont proposées.

      2. Mentions facultatives

      Il est ensuite possible d’ajouter librement d’autres informations non obligatoires :

      • Éléments concernant le mode de paiement : il est possible de prévoir un certain mode de paiement (chèque, carte bancaire, etc.) ou encore la possibilité de payer en plusieurs fois

      • Garantie commerciale plus ou moins étendue : droit de retour, d’échange ou de remboursement (“satisfait ou remboursé”)

      • Clause de confidentialité, clause de fidélité, etc.

      • Clause relative à la protection des données à caractère personnel

      • Clause de résiliation

      • Clause relative au transport en cas de livraison de biens

      • Clause de force majeure

      • Clause d’exclusion (par exemple clause d’exclusion de la uniquement si le client en question est un professionnel relevant du même domaine d’expertise que l’entreprise)

      • Etc.

        Les CGV sont obligatoires dans le cadre d’une relation entre un professionnel et un particulier. Les mentions obligatoires diffèrent selon qu’il s’agit d’une vente de biens ou d’une prestation de services conclue au sein d’un établissement (par exemple en boutique) ou à distance (par exemple sur internet) :

        Dans le cadre d’une vente de biens et/ou de fourniture de prestations de services à un client particulier (consommateur), certaines informations doivent obligatoirement figurer dans les CGV, afin d’informer et protéger le client particulier.

        Les informations suivantes doivent être données avant la conclusion du contrat de vente ou de prestation de services :

        • Caractéristiques essentielles du bien ou du service vendu

        • Prix du bien ou du service, modalités de paiement, de livraison et d’exécution du contrat

        • Date ou délai de livraison du bien ou du service vendu, conditions de la résiliation du contrat s’il y a lieu et la question du retard de paiement

        • Informations relatives au professionnel (nom de l’entreprise, adresse de l’entreprise, coordonnées postales, téléphoniques et électroniques)

        • Informations relatives à la protection des données, à la propriété intellectuelle et autres clauses applicables

        • Informations liées aux garanties légales (notamment la garantie légale de conformité et la garantie légale des vices cachés, d’éventuelles garanties commerciales et existence et modalités de mise en œuvre du service après-vente.

        • Possibilité de recourir à un médiateur de la consommation

        Lorsqu’il s’agit d’un contrat de fourniture de prestations de services, des informations supplémentaires doivent figurer dans les CGV :

        • Forme juridique de l’entreprise

        • Coordonnées permettant d’entrer en contact rapidement et de communiquer directement avec le professionnel

        • Pour les entreprises du secteur des métiers et de l’artisanat : numéro d’inscription au  RCS  ou au  RNE 

        • Si l’activité est soumise à un régime d’autorisation : nom et adresse de l’autorité ayant délivré l’autorisation

        • En cas d’assujettissement à la TVA : numéro de TVA intracommunautaire

        • Si l’entreprise exerce une profession réglementée : titre professionnel, État membre de l’Union européenne dans lequel il a été octroyé et nom de l’ordre ou de l’organisme professionnel auprès duquel il est inscrit

        • Loi applicable et tribunal compétent

        • Garantie financière ou assurance de responsabilité professionnelle souscrite par le professionnel, coordonnées de l’assureur ou du garant ainsi que la couverture géographique du contrat ou de l’engagement

        À noter

        L’ensemble de ces informations doivent être communiquées ou mises à disposition du consommateur avant la conclusion du contrat de fourniture de services, et lorsqu’il n’y a pas de contrat écrit, avant l’exécution de la prestation de services.

          Dans le cadre d’une vente de biens et/ou de fourniture de prestations de services conclue à distance avec un client particulier (consommateur), certaines informations doivent obligatoirement figurer dans les CGV, afin d’informer et protéger le client particulier.

          Les informations suivantes doivent être données avant la conclusion du contrat de vente ou de prestation de services :

          • Caractéristiques essentielles du bien ou du service vendu

          • Prix du bien ou du service

          • Date ou délai de livraison du bien ou du service vendu

          • Informations relatives au professionnel

          • Informations liées aux garanties légales (notamment la garantie légale de conformité et la garantie légale des vices cachés ainsi que d’éventuelles garanties commerciales)

          • Possibilité de recourir à un médiateur de la consommation

          • Existence d’un droit de rétractation de 14 jours et ses modalités d’exercice et

          • Le fait que le consommateur supporte les frais de renvoi du bien en cas de rétractation

          • Modalités de résiliation du contrat

          • Modalités de livraison d’un bien et/ou d’exécution d’une prestation de services

          • Modes de règlement des litiges (notamment la loi et le tribunal compétent)

          • Coût d’un appel téléphonique à distance, existence de codes de bonne conduite

          • Assurances et garanties financières

          À noter

          Il est ensuite possible d’ajouter librement d’autres informations non obligatoires (clause de confidentialité, clause de fidélité, etc.).

                Le devis, comme les CGV, fait partie des documents précontractuels, c’est-à-dire ceux qui sont fournis au client avant un éventuel achat.

                Le devis n’est pas un document systématiquement obligatoire, sauf dans certaines secteurs : bâtiment, services à la personne, déménagement, etc. Les mentions à faire figurer dans un devis dépendent donc du secteur d’activité.

                À savoir

                Consultez notre fiche dédiée au devis pour savoir si la fourniture d’un devis est obligatoire, et connaître les mentions à y faire figurer selon le secteur d’activité.

                En dehors de ces cas sectoriels, la remise d’un devis n’est donc pas obligatoire, tant que l’entreprise individuelle peut remettre au client tout autre document d’information précontractuelle telles que des CGV par exemple.

                À savoir

                Les personnes immatriculées au  RNE  en tant qu’entreprise du secteur des métiers et de l’artisanat doivent indiquer sur leurs devis et factures l’assurance professionnelle dans le cas où elle est obligatoire pour l’exercice de leur métier. Il faut alors communiquer les coordonnées de l’assureur ou du garant, ainsi que la couverture géographique de leur contrat ou de leur garantie sur les différents documents.

                C’est par exemple le cas du plombier, pour lequel l’assurance décennale est obligatoire.

                  Les documents publicitaires ont pour objectif de promouvoir un bien ou un service : publicité en ligne (bannières publicitaires, pages de présentation d’un produit sur un site internet, etc.), publicité extérieure, supports imprimés (brochure, flyer, catalogue, fiche produit, etc.).

                  Lorsqu’ils présentent un prix ou une offre commerciale, les documents publicitaires doivent respecter les règles relatives à l’affichage des prix. En effet, l’information du client sur le prix est obligatoire quelque soit le mode de vente (en magasin, sur internet, à domicile, etc.). Le client doit être en mesure de connaître le prix avant de procéder à un achat.

                  Tout support publicitaire comportant un prix doit donc afficher celui-ci en euros, de manière visible, non-équivoque, toutes taxes comprises (TTC).

                  Lorsque des frais supplémentaires s’appliquent (frais de livraison, options ou services annexes), ils doivent être clairement indiqués avant toute conclusion du contrat de vente.

                  Certains supports doivent également présenter le prix unitaire (kilogramme, litre, etc.) ou mentionner l’existence de promotions ou réductions. Il est par exemple nécessaire de respecter un certain nombre de règles concernant les soldes.

                  À noter

                  Consultez notre dossier dédié pour en savoir plus sur toutes les règles concernant la publicité (règles d’installation, cas d’interdiction de publicité, etc.).

                  Les documents publicitaires doivent également permettre d’identifier clairement l’entreprise qui diffuse l’offre. Il convient donc de mentionner :

                  • Numéro Siren

                  • Mentions d’immatriculation :

                    • Pour les entreprises ayant une activité commerciale : mention  RCS  suivie du nom de la ville où se trouve le greffe où l’entreprise individuelle est immatriculée

                    • Pour les entreprises ayant une activité artisanale, libérale ou agricole : numéro mention  RNE 

                  • Lieu de domiciliation de l’entreprise

                  • Préciser si elle est en état de liquidation

                  • Dans le cas d’une location-gérance, il faut préciser si l’entreprise individuelle est locataire-gérant ou gérant-mandataire

                  • Si l’entreprise individuelle a bénéficié d’un contrat d’appui au projet d’entreprise (Cape) pour la création ou la reprise d’une activité économique, il faut mentionner la dénomination sociale de l’entreprise responsable de l’appui, le lieu de son siège social et son numéro d’identification unique

                    Référence : Code de commerce : article L441-9

                     https://www.legifrance.gouv.fr/codes/id/LEGISCTA000038411053 

                    Référence : Code de commerce : articles R123-237 à R123-238

                     https://www.legifrance.gouv.fr/codes/section_lc/LEGITEXT000005634379/LEGISCTA000006178891 

                    Référence : Code général des impôts, annexe II : article 242 nonies A

                     https://www.legifrance.gouv.fr/codes/article_lc/LEGIARTI000050811276 

                    Référence : Code de la consommation : articles L111-1 à L111-8

                     https://www.legifrance.gouv.fr/codes/id/LEGISCTA000032227354/ 

                    Référence : Code de l’artisanat : article R132-1

                     https://www.legifrance.gouv.fr/codes/section_lc/LEGITEXT000006075116/LEGISCTA000047724892 

                    Référence : Code de l’artisanat : article L132-1

                     https://www.legifrance.gouv.fr/codes/section_lc/LEGITEXT000006075116/LEGISCTA000047362292 

                    Tout document commercial doit comporter des mentions obligatoires. À défaut, l’entreprise individuelle s’expose à différentes sanctions, selon la nature du document concerné :

                    Différents types de sanctions existent selon le type de non-respect des règles de facturation :

                    Le non-respect des obligations en matière de facturation peut entraîner des sanctions financières et pénales, dont la gravité varie selon la nature de l’infraction :

                    • En cas de non-respect de l’obligation de facturation : l’amende peut aller jusqu’à 75 000 €

                    • En cas de récidive dans les 2 ans suivant une première sanction : l’amende peut aller jusqu’à 150 000 €

                    • En cas d’émission de fausse facture (faux en écriture) : l’amende peut aller jusqu’à 45 000 € et 3 ans d’emprisonnement

                      Une amende de 15 € est appliquée sur chaque omission ou inexactitude. Le montant total des amendes appliquées sur une facture ne peut pas dépasser 25 % du montant de la facture.

                      Lorsque l’adresse ou l’identité du client ou du fournisseur ont été dissimulées ou modifiées, le montant de l’amende est égal à 50 % du montant total des factures concernées.

                        Une amende égale à 50 % du montant de la facture est appliquée lorsque la facture concerne une livraison ou une prestation de services fictive, par exemple une facture émise pour une formation qui n’a jamais eu lieu.

                        Si le vendeur ou le prestataires apporte la preuve que l’opération a bien été effectuée et correctement comptabilisée dans les 30 jours, l’amende est réduite à 5 % du montant de la transaction.

                        À savoir

                        Lorsque l’amende est égale à 50 % du montant de la facture ou de l’ensemble des factures, celle-ci est plafonnée à 375 000 € par exercice comptable. Lorsque le montant de l’amende est réduit à 5 % , celle-ci est plafonnée à 37 500 € .

                            Le non-respect de l’obligation de communiquer ses CGV, que ce soit par absence de communication ou encore par communication incomplète, peut faire l’objet d’une injonction de la  DGCCRF  et d’une amende administrative dont le montant peut s’élever jusqu’à 15 000 € pour une entreprise individuelle.

                            À noter

                            En l’absence de  CGV  ou si celles-ci sont irrégulières (par exemple si elles ne comportent pas toutes les mentions obligatoires ou comportent des clauses illicites), le vendeur perd le bénéfice de ses principales protections contractuelles : il ne peut pas invoquer les délais de paiement, les clauses limitatives de responsabilité (qui visent à réduire la responsabilité du vendeur en cas de problème) ou la clause de réserve de propriété.

                              En cas de non-remise d’un devis obligatoire ou d’oubli d’une mention obligatoire sur un devis, le professionnel s’expose à une amende pouvant aller jusqu’à 15 000 € .

                              Si l’activité exercée par le professionnel ne nécessite pas la remise obligatoire d’un devis, l’absence de devis ne constitue pas nécessairement une infraction.

                              À savoir

                              Même dans le cas où l’activité exercée par le professionnel ne nécessite pas la remise obligatoire d’un devis, il doit respecter les mentions obligatoires. Ces mentions dépendent du secteur d’activité de l’entreprise individuelle.

                                L’absence de mentions obligatoires sur un document publicitaire est punie d’une amende de 135 € , pouvant aller jusqu’à 750 € .

                                Si le document publicitaire est un flyer imprimé, il faut respecter un certain nombre de mentions obligatoires, notamment le nom et l’adresse de l’imprimeur.

                                L’absence de ces mentions est punie d’une amende de 3 750 € .

                                  À savoir

                                  Les sanctions diffèrent selon les documents : les factures sont par exemple soumises à des règles comptables et fiscales très strictes, tandis que d’autres documents commerciaux (tels que les devis, les bons de commande ou encore les supports publicitaires) n’entraînent pas les mêmes enjeux juridiques et fiscaux. Les sanctions sont donc adaptées à la gravité des manquements et aux risques spécifiques associés à chaque type de document.

                                  Référence : Code de la consommation : articles L131-1 à L131-4

                                   https://www.legifrance.gouv.fr/codes/id/LEGISCTA000032227144/ 

                                  Référence : Code de la consommation : article L132-22

                                   https://www.legifrance.gouv.fr/codes/article_lc/LEGIARTI000032227053 

                                  Référence : Code de commerce : article L441-1

                                   https://www.legifrance.gouv.fr/codes/article_lc/LEGIARTI000038414469 

                                  Référence : Code de commerce : article L441-9

                                   https://www.legifrance.gouv.fr/codes/id/LEGISCTA000038411053 

                                  Référence : Code de commerce : article L470-1

                                   https://www.legifrance.gouv.fr/codes/article_lc/LEGIARTI000046194219 

                                  Référence : Code pénal : article 441-1

                                   https://www.legifrance.gouv.fr/codes/article_lc/LEGIARTI000006418753 

                                  Référence : Code général des impôts : article 1737

                                   https://www.legifrance.gouv.fr/codes/article_lc/LEGIARTI000046869201 

                                  Référence : Loi du 29 juillet 1881 sur la liberté de la presse

                                   https://www.legifrance.gouv.fr/loda/article_lc/LEGIARTI000006419866/2025-07-23 

                                  La durée de conservation des documents commerciaux varie en fonction de la nature du document :

                                  • S’il s’agit d’un document comptable (comme une facture), il doit être conservé 10 ans

                                  • S’il s’agit d’un contrat conclu dans le cadre d’une relation commerciale ou d’une correspondance commerciale, le document doit être conservé 5 ans

                                  Voici un récapitulatif clair des différentes durées de conservation selon la nature du document :

                                  Durée de conservation des documents commerciaux

                                  Nature du document

                                  Durée de conservation

                                  Facture et tout document comptable

                                  10 ans

                                  CGV

                                  5 ans

                                  Devis

                                  5 ans

                                  Documents publicitaires (prospectus, catalogues, brochures, tarifs, etc.)

                                  5 ans

                                  Courriers commerciaux

                                  • Courriers liés à un acte commercial : 5 ans

                                  • Courriers justifiant d’un mouvement comptable : 10 ans

                                  À noter

                                  Les délais de conservation des documents pour les entreprises dépendent de la nature des documents.

                                  Par exemple, un bon de commande à usage commercial doit être conservé pendant 5 ans. Au contraire, un bon de commande utilisé comme pièce comptable doit être conservé pendant 10 ans.

                                  Ils peuvent même avoir une durée plus spécifique : par exemple, la durée de conservation est de 30 ans pour les documents immobiliers (acte de vente immobilier, cession de parts donnant droit à un bien immobilier, etc.).

                                  Référence : Code de commerce : article L110-4

                                   https://www.legifrance.gouv.fr/codes/article_lc/LEGIARTI000027725867 

                                  Référence : Code de commerce : article L123-22

                                   https://www.legifrance.gouv.fr/codes/article_lc/LEGIARTI000006219327/